Cumulus 



Ce n’est pas un ciel que l’on regarde ici, mais une trace.
Une forme suspendue, douce comme une expiration.
Elle n’est ni tout à fait nuage, ni tout à fait corps. Elle plane, s’efface, et persiste dans ce gris granuleux, comme un souvenir qui refuserait de mourir.

Ce cumulus n’appartient pas au paysage. Il naît de l’intérieur, d’un espace de silence entre deux pensées.
Il est présence incomplète, apparition trouble — peut-être la mémoire d’un contact, le fantôme d’un souffle, ou une chair en devenir.

La lumière, ici, ne révèle pas. Elle enveloppe. Elle voile. Elle protège.