À propos
Guillaume Holzer est un artiste dont la pratique transcende les frontières traditionnelles de la photographie et du pictorialisme pour se concentrer sur l'exploration de la matière.
Son travail se distingue par une approche artisanale, où chaque tirage devient une œuvre unique, façonnée par des émulsions photosensibles appliquées à la main sur divers supports.
Holzer capte des scènes empreintes de nostalgie et d'intemporalité, transformant la photographie en un art où la matière et l'image se rejoignent pour évoquer des récits visuels subtils et poétiques.
ISBN 979-10-415-5208-5
Demande de droits d’utilisation
2024. Territoire Nomade, Centre du Patrimoine Arménien, Valence.
2024. Territoire Nomade, Galerie Le Dahu à 5 pattes, Metz.
2023_2024. Nomadism, Delta Gallery, Kyotographie, Kyoto.
2023. Territoire Nomade, Galerie Analog Club, Paris.
2023_2024. Géologie de la morale, Pavillon des lettres, Paris.
Expositions collectives
09.12_30.03.25. Bourse du Talent, BnF, Paris.
05.12_05.01.25. OD Photo Prize Exhibition, London.
2024. HeadOn Photo Festival, Sydney.
2024. Hong Kong Photobook Festival, Hong Kong.
2024. Festival Felifa, Buenos Aires.
2024. Nomadisme, Rencontre Photographiques de Chabeuil.
2024. Nomadism, CICA Museum, Gyeonggi-do, Seoul.
2024. Territoire Nomade, Festival Imaginaria, Sao Paulo.
2024. Nomadisme, Galerie Fontaine Obscure, Arles.
2024. Nomadisme, Festival Photo l'Homme et la mer, Guilvinec.
2024. Territoire Nomade, Grisart, Barcelona.
2024. Territoire Nomade, Istituto Italiano di Fotografia, Milano.
2024. Territoire Nomade, Fotofestiwal, Łódź.
2024. La vie secrète des cumulus, Nuages 2.0, Observatoire international des nuages, Meyrin, Suisse.
2024. Metastrate, Mirages & Instantanés, Galerie Openbach, Vincennes.
2023. Triangles, Galerie Echo 119, Paris.
2022. L'être intime, Galerie Sinibaldi, Arles.
2021. Bajo life, Galerie Fisheye, Paris.
2018. Coral, Musée Océanographique, Monaco.
2017. Corail, Cœur de vie, Aquarium du Trocadéro, Paris.
2016. Cœur de Corail, Galerie Exit, Boulogne-Billancourt.
2015. Coralogy, ABC Gallery, New York City.
2024. Bourse du Talent, BnF x Picto Foundation, Paris.
2024. Dummy Award 24' Shortlist (ex Kassel), The Photobook Museum, Cologne.
2024. OD Photo Prize, Open Doors Gallery, London.
2024. Finaliste Prix Mentor, Freelens x La Scam, Paris.
2023. RPBB finaliste, Rencontres Photographiques de Boulognes-Billancourt.
2023. Hariban Award 2023 Mention honorable, Benrido Atelier, Kyoto.
2023. Authors shortlist, Trieste Photo Days, Trieste.
2020. Prix MSC x Fisheye, Galerie Fisheye, Paris.
Fonds et collections Privés
2024. The PhotoBookMuseum, Cologne.
2024. Sinibaldi Collection, Paris.
Fonds et collections Publiques
2024. Collections du département des Estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France, Paris.
Publications
2024. Fisheye Magazine
2024. Revue Pourtant
2024. Dodho Mag
2024. Faux Q #18, KDPress
2024. Stir the pot, Overlapse
2024. Hariban Award 2023 Catalogue, Benrido Atelier
2023. Territoire Nomade, auto-édition
2023. Nomadism, Safelight Paper
2019. Dealing with the effects of ocean acidification on coral reefs in the Indian Ocean and Asia, Marine Science, Elsevier
2018. How a remote Indonesian island community is reclaiming its fishing heritage by restoring ruined coral reefs, National Geographic
2017. Sauvage, Terre Magazine #2
2017. Les nouveaux sauveurs des océans, Géo Hors-série
De son premier travail photographique, Territoire Nomade, réalisé à la gomme bichromatée, Guillaume Holzer dit : « Le nomadisme symbolise la liberté physique et intellectuelle, le processus de libération des contraintes territoriales ou idéologiques. Il représente une résistance à l’enracinement et une ouverture à la fluidité et à la transformation. » et fondamentalement sa réflexion mène à celle, plus vaste, de la réalité du territoire vécu/perçu et de la réalité de ceux qui y vivent. Nous avons nos propres regards sur les espaces que nous habitons, au sens large du mot, mais nous sommes dans l’incapacité de comprendre que notre vision du monde n’est pas LA vision du monde. La différence de sens lorsqu’on appréhende un lieu, un mode de vie, conditionne la façon dont nous le comprenons ou pas.
Le monde actuel, hyper connecté, hyper relié, hyper internetisé, ne comprend et n’accepte pas le nomadisme tel que pratiqué depuis des milliers d’années par certaines populations. L’économie capitaliste a bien inventé l’étrange concept de digital-nomad, mais ce n’est qu’une manière de laisser penser que la liberté existerait sans devoir s’affranchir d’un smartphone et d’une connexion internet. Hélas, il semble que ce soit un leurre. Dans le même temps, les peuples indonésiens de l’archipel de Komodo vivant de leur nomadisme maritime fait de pêche et d’échanges perdent peu à peu leurs espaces de vie, de travail. Les fonds sont détruits, le réchauffement climatique a des impacts certains, la modernité aussi. La territorialité s’appauvrit, la culture ancestrale aussi au profit d’une culture mondiale et globalisée. Les images de Guillaume témoignent pourtant de quelque chose qui est hors du temps. Les gestes sont répétés depuis des centaines d’années, les lieux vécus de même. Et si la modernité transparaît dans les vêtements par exemple, elle n’est qu’adaptative, nécessaire mais pas superflue.
Partant de là se pose une question fondamentale : quelle morale guide actuellement l’humanité ? Et celle-ci a-t-elle quelque chose d’universel ? La question contient en elle la réponse : il est bien évident que les morales sont fluctuantes, aux frontières floues et mouvantes. Avec Géologie de la morale, qui n’est pas une suite de Territoire Nomade, mais plutôt un prolongement réflexif, Guillaume s’intéresse à cette stratification de la morale sociale et personnelle.
Des rocs immobiles, de l’eau de glace fondant peu à peu, les statues immenses de l’île de Pâques sentinelles étranges d’un monde englouti, des escaliers à flanc de montagne descendant vers un gouffre, mais aussi des arbres tordus par le vent, les plissements herculéens des roches : ce qui compose cette série est tout aussi immuable que fragile, tout aussi vertigineux que labile.
Géologie de la morale invite à reconsidérer cette stratification, à chercher dans l’existant ce qui a existé et ce qui existera. Et par la même à reconsidérer un instant notre place dans le monde et notre place au monde.
Il s’agit ici d’une forme d’écologie mentale, plus encore que d’une écologie du territoire. Nos constructions de béton ont-elles plus d’importance qu’une méduse ? Le buron de pierre ancestral est il moins nécessaire que les digues ? Difficile de trouver dans les images de Guillaume Holzer autre chose qu’une invitation à dire non et à se questionner sérieusement sur nos visions du monde.
Avec ces deux travaux le photographe ouvre une autre dimension : celle du regard que portent les Hommes sur les espaces qu’ils habitent, exploitent, colonisent. Que ce soit les pêcheurs de Territoires Nomades ou les rochers de Géologie de la morale, sa lecture est décentrée et laisse la part belle à une réflexion profonde.
Guillaume Holzer ne nous impose pas de formules toutes faîtes, un prêt à penser indigeste et normatif. Non. Il se contente de distiller son regard, ses tirages aux tonalités anciennes représentant des scènes ou des lieux qui auraient pu être qualifiés de modernes et nous laisse seuls juges et arbitres de nos propres choix moraux et éthiques.
Avons-nous besoin de coloniser plus encore la Terre ? De détruire plus encore des cultures qui sont plus vieilles que nos propres ancêtres ? Avons-nous besoin de cette modernité à tout prix ?
Chacun fera son choix, prendra ses propres décisions et agira en son âme et conscience
Simplement, le photographe lui aura fait son travail, méticuleux et précis, de questionner, de saisir et de montrer ce qu’il voit. Il aura été archéologue et géologue d’un monde qui est en perpétuellement mouvement.